Lattara, comptoir lagunaire de l’âge du Fer, trouve son origine dans l’installation, au tout début du Ve s. av. J.-C., d’une communauté étrusque venue commercer avec les populations celtiques établies à proximité.
Cet établissement prend place sur ce qui se présentait alors comme une presqu’île s’avançant dans l’actuel étang de Pérols, probablement enserrée à l’époque par deux bras du Lez. Cette fondation intervient dans un contexte marqué par l’intensité des échanges avec la Méditerranée, dont témoigne au VIe s. av. J.-C., l’agglomération indigène de La Cougourlude (Lattes), située à proximité.
Les plus anciens niveaux sédimentaires de Lattara ont révélé une 1ère occupation du site à ~500 avant J.-C. Cette 1ère phase d’occupation voit la construction d’une enceinte avec un urbanisme régulier et des techniques et des schémas méditerranéens sensiblement distincts de ce qui existe alors en milieu indigène. De plus, des graffiti en langue étrusque confirment l’installation d’une communauté tyrrhénienne à l’embouchure du Lez.
Les fouilles de 2015 ont révélé une maison bien conservée de plan mono-absidial d’une trentaine de m² qui tranche avec les îlots quadrangulaires construits peu de temps après. Le mobilier, identique d’une phase à l’autre, indique qu’il s’agit d’habitants étrusques.
Ce bâtiment vous est présenté dans les pages suivantes.
Au Ier millénaire av. J.-C., le plan absidial se rencontre, avec différentes variantes, dans de nombreuses régions et contextes culturels. Les spécificités de la maison de Lattes la rapprochent toutefois de modèles attestés en Italie, et plus particulièrement dans le monde étrusque. La construction, très régulière, a été régie par un module faisant appel à un système de mesure fondé sur les multiples d’un « pied » de 30/31 cm de long. Ces mesures se retrouvent tant au niveau du plan d’ensemble qu’au niveau de la division interne de la maison.
Vue intérieure
L’intérieur de la maison paraît avoir été divisé en 3 parties d’ampleur inégale, probablement délimitées par des cloisons légères, voire des tentures. Faisant suite à l’entrée, située à l’est, un premier espace dépourvu d’aménagements spécifiques a dû avoir une fonction polyvalente. Au centre, ce qui apparaît comme étant la pièce de vie principale semble avoir été essentiellement voué à la cuisine, la prise de repas et le repos. Le fond de l’habitation, au niveau de l’abside, a dû être utilisé plutôt comme espace de stockage.
Ce projet de restitution archéologique méritait de prendre vie en vidéo, en temps réel et en réalité virtuelle.
C'est maintenant chose faite : Lattara en VR comme si vous y étiez !
Visite virtuelle
Ce modèle 3D permet une visite virtuelle de l'habitat. L'utilisateur explore l'architecture a son rythme et peut ainsi découvrir chaque détail de l'architecture et l'intérieur du bâtiment.
Si vous êtes équipé de lunettes de réalité virtuelle (VR), une option dans le visualiseur 3D est disponible pour une immersion complète à l'intérieur du bâtiment.
ATTENTION, le modèle 3D est gourmand en ressources. Il se peut que votre ordinateur ne puisse pas le faire tourner correctement.
A partir des expertises d'Eric Gailledrat, de l’unité mixte de recherche « Archéologie des Sociétés Méditerranéennes » (UMR 5140) et de Diane Dusseaux, conservatrice du patrimoine et directrice du site archéologique Lattara – musée Henri Prades, ainsi que des comptes rendus de fouilles, le bâtiment est modélisé pas après pas.
Une ou deux étapes...
De nombreux allez-retours entre l'archéologue et le modélisateur sont nécessaires pour préciser l'architecture, les volumes, les matériaux et la mise en scène.